La fièvre de l’or gagne Marseille

Face à la flambée des prix, les guichets proposant le rachat du métal précieux se multiplient. Tout comme les vol.

54 Rue Paradis, il est dix heures et la queue s’est déjà formée devant le store rouge foncé du Comptoir central de l’or. De tous âges, une centaine de clients viennent quotidiennement monnayer de vieux bijoux de famille cassés ou démodés dans cet établissement. Parmi eux, Suzanne, la cinquantaine, découvre le marché de l’or. « J’ai vu des reportages et des publicités sur la flambée des prix de l’or. Comme je suis à court d’argent en ce moment, j’ai ramené mes vieilles babioles », explique-t-elle, montrant ses vieilles chaînes et deux alliances pour lesquelles elle espère tirer quelques centaines d’euros. « J’espère que c’est vraiment de l’or », ajoute-t-elle un peu crispée.

Devant le Comptoir de l’or, une majorité des clients sont là pour la première fois. Attirés par la flambée des prix de ce métal précieux. « 60 % de nos clients sont des personnes âgées, mais on retrouve des profils très diversifiés. En menant une enquête, nous avons découvert que les deux principales motivations qui les poussent à vendre leurs bijoux sont la peur du vol, et le besoin d’argent. Concernant le deuxième groupe, ils viennent surtout en fin de mois pour combler leurs finances », détaille Robert Linou, gérant du groupe Change du port, qui détient cinq comptoirs de rachat d’or à Marseille.

Preuve de l’engouement pour ce métal précieux, son groupe a ouvert le 1er août une officine boulevard Libération et l’inauguration d’un autre comptoir, lui aussi situé rue Paradis, est prévue pour début septembre. « Pour un mois d’août, en plein ramadan, et un nouveau guichet que les gens ne connaissent pas encore forcément, ça marche très fort », atteste le guichetier du boulevard Libération. En tout, ce sont près de 50 établissements similaires qui ont ouvert à Marseille durant la seule année 2010.

 

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